Protestation de Nairobi: comment le 7 juin a redéfini une nation

Amani est entrée sur l’autoroute Uhuru avec un chiffon blanc attaché autour de son poignet – non pas comme un symbole de reddition, mais de mémoire.
Il appartenait à son père, décédé en attendant une pension qui n’est jamais venue.
Derrière lui, Nia, Lillian, la petite-fille de Baba Mwangi, Jomo, Mama Zawadi – et des milliers d’autres: étudiants, colporteurs, anciens, chômeurs, sans papiers.
Les bannières ont volé:
«Nous ne sommes pas des fantômes.»
«Terre, voix, dignité.»
« Vous pouvez emprisonner le corps, pas le rêve. »
La ville s’est arrêtée.
Les magasins fermés. Rues remplies.
Les drones ont bourdonné au-dessus. Les camions à gaz lacrymogènes au ralenti. Les caméras ont clignoté – International, local, anonyme.
Les yeux du monde étaient arrivés.